Un long week-end de Pentecôte, une envie d'espace, et nous voilà partis à cinq à VTT sur les chemins des crêtes. Depuis Besançon, le trajet en voiture jusqu'à La Chaux de Fonds est assez court. On prend le train vers les 10 heures, et on arrive à Bâle un peu après midi. En Suisse, le train, c'est vraiment quelque chose: confort,ponctualité (normal...), paysages magnifiques...
Un petit casse croûte improvisé, une rapide visite  du centre ville, et nous voilà partis sur le chemin balisé n°3.

Le parking à vélos de la gare de Bâle. Impressionnant, tout comme le trafic en ville. Des tramways partout, des vélos également. Nous, les p'tits Frouzes, on est un peu paumés, et c'est encore assez souvent qu'on prend le passage clouté pour traverser la rue, tellement on n'est pas à l'aise sur nos petits vélos...
Finalement, on s'oriente, on monte une bonne côte, les maisons s'espacent les unes des autres, les jadins deviennent de plus en plus grands, de plus en plus verts, et on finit par sortir de la ville.
Le temps est assez brumeux et la température fraîche.
Assez contents, finalement, qu'il faille monter pour s'extraire de la ville, car les efforts nous ont un peu réchauffés.
On cherche un peu notre gîte du soir, à Laufen. On demande aux autochtones: "Schlaf im Stroh, beim Hüglich ? "
(mot à mot "Dormir dans la paille, chez Hüglich")
En guise de réponse, de grands sourires bien larges, quand ce n'est pas carrément des rires "Ach! Schlaf im Stroh ! Ouarf, ouarf"
On arrivera dans une grande ferme très bien tenue, très propre, où Madame Hüglich nous sert un repas copieux bien venu.Nuit dans la paille, petit déjeuner, on se prépare à partir (en traînant un peu les godasses car la température ne monte pas bien vite et le soleil paresse un peu derrière la brume matinale).
Herr Hüglich nous appelle pour assister à la naissance d'un veau.
Une naissance un peu physique, mais qui ne dure que quelques minutes, un veau un peu groggy qui se prend un grand seau d'eau froide en guise de bienvenue -histoire de mettre en route la machine à respirer- suivi d'une vigoureuse friction à la paille, et voilà !
Régime particulier pour la vache, qui à peine remise sur pattes, se voit vigoureusement massée au schnaps au niveau des reins.
La mère et l'enfant se portant bien, nous repartons rassurés...
Des petites routes, des sentiers, des chemains blancs à travers les paysages du Jura....


Petit à petit, la brume s'estompe, la température monte doucement, on apprécie de plus en plus les paysages dans la douceur du soleil qui s'impose peu à peu...Des pâtures, des chemins de bois plus ou moins raides tout au long de ce parcours.

Le vélo de Moulinette couine de plus en plus: problème de freins à disques. Un coup l'avant, un coup l'arrière. On s'arrête à Délemont.
Pendant qu'un vélociste super sympa déploie tout sont art pour remédier au problème de freins d'Annick, Olivier va faire mumuse avec les jets d'eau sur la place, à une centaine de mètres de là.



Un bon coup de cul pour arriver à notre seconde étape, et chacun se livre à ses activités préférés:Annick fait sa gym, Philippe bricole après on vélo, Dane se repose après la côte, Fred sirote une bière et Olivier fait le malin en sautant dans son slip, au sortir de la douche
Petite visite touristique de la ville, des sentiers, des chemins, des bouts de route, et on finit par arriver au châlet du CAS perché au dessus d'un col.
Un repas -pas excessivement copieux- au restau du coin, nous permet de faire un tour à pied en habit de ville, une bonne nuit par là-dessus (Annick aurait changé de dortoir dans la nuit pour cause de ronflements, paraît-il), et nous reparons le lendemain après avoir rendu les clés au permanent du CAS.



Saint-Ursanne:

On fait un peu les touristes, on se promène à pied dans les ruelles en escalier, car la grande rue et la place principale est infestée de motos puantes...

Pendant ce temps là, Saint Ursanne se la coule douce avec son gros nounours...






Le voyage continue.
Certains, après la visite de Saint Ursanne, baigne dans une ambiance mystique, qui pousse à l'adoration de Saint Vététiste, pas encore cannonisé (et pourtant, c'est pas faute de boire des canons...)

D'autres cherchent à prendre de (grosses) bûches...

A ce jeu-là, Fred nous fera une démonstration éblouissante, avec saut de grume en final (on a la vidéo!)

Dernier soir: Jean-Luc et Loïc nous rejoignent pour la dernière étape: nuit et petit déj improvisé dans la piaule, et c'est reparti :




Un peu de poésie dans ce monde de brutes...

Quoi de plus délicat qu'une orchidée sauvage ?



Après quatre jours de privations en tout genre, la bière pression de "Chaud d'Fond" a été appréciée...
Retour en voiture en passant par Saignelégier pour récupérer la Porsche de jean-Luc. Une bonne fatigue, de bons moments, des paysages superbes. A refaire...